C’est l’un des plus grands projets en cours dans le secteur de l’énergie en Algérie. Sonatrach veut réceptionner la raffinerie de Hassi Messaoud dans les délais. Ce projet stratégique a fait l’objet, lundi 17 février, d’une réunion entre le PDG de la compagnie pétrolière algérienne, Rachid Hachichi, et celui de l’entreprise espagnole Técnicas Reunidas qui réalise le projet avec le Chinois Sinopec.

La raffinerie, en construction à Haoud El Hamra, à 25 km de Hassi Messaoud, est hautement stratégique pour l’Algérie. Elle permettra la production de 5 millions de tonnes de dérivés du pétrole par an (110.000 barils/jour), notamment de l’essence et du gasoil.

La raffinerie géante de Hassi Messaoud va produire 5 millions de dérivés du pétrole par an

Au cours de la rencontre, qui a eu lieu au siège de Sonatrach à Alger, Rachid Hachichi et Juan Lladó Arburúa, PDG de la société espagnole, ont évoqué les projets dans lesquels est engagée Técnicas Reunidas, notamment la raffinerie de Hassi Messaoud et le projet d’usine de polypropylène en Turquie, dans lequel Sonatrach détient 34 %.

Selon un communiqué de Sonatrach, Rachid Hachichi a souligné l’importance du « respect des délais » fixés pour l’achèvement des projets, assurant que Sonatrach apportera l’appui nécessaire pour assurer la livraison de ces projets selon le calendrier convenu.

Le PDG du géant pétrolier algérien a notamment insisté sur le projet de raffinerie de Hassi Messaoud, « compte tenu de l’importance économique et stratégique qu’il revêt », étant donné qu’il « contribuera à renforcer la production nationale d’essence et de diesel, ce qui ouvrira de nouveaux horizons à l’exportation ».

Sonatrach veut la raffinerie de Hassi Messaoud dans les délais

L’Algérie a pu depuis quelques années relever le défi d’assurer son autosuffisance en carburants. Il s’agit maintenant de passer à une autre étape, celle de l’exportation. Avec sa production attendue de 5 millions de tonnes par an, la raffinerie de Hassi Messaoud devrait contribuer à concrétiser cet objectif.

Le communiqué de Sonatrach présente Técnicas Reunidas comme « l’une des entreprises leaders dans le domaine de la réalisation d’installations industrielles selon la formule d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction, fournissant des services intégrés dans ce domaine dans diverses parties du monde ».

Le projet a connu plusieurs péripéties ces dernières années. Suite à un appel d’offres lancé en 2017, le marché a été attribué dans un premier temps en janvier 2020 à Técnicas Reunidas qui a formé un consortium avec le Sud-Coréen Samsung Engineering pour un montant de 4 milliards de dollars et un délai de réalisation de 52 mois. La raffinerie devait donc être livrée en 2024, mais le projet n’a pas été lancé.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est intervenu en personne en appelant, au cours d’un Conseil des ministres en janvier 2024, à relancer le projet. En novembre de la même année, Samsung, qui détenait 1,3 milliard de dollars dans le projet, a été remplacé par le Chinois Sinopec. Le nouveau délai de réalisation de la raffinerie est fixé à 65 mois.

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