Trois individus qui ont failli faire manger de la viande d’âne aux Algériens pendant ce mois de Ramadan ont été condamnés à de lourdes peines de prison.
La justice a rendu en effet son verdict dans l’affaire de la découverte à Sétif d’ânes égorgés destinés à être vendus en boucherie.
Algérie : des ânes égorgés découverts dans un hangar à Sétif
En février dernier, environ une semaine avant le mois de Ramadan 2025, les agents de la direction du commerce accompagnés de policiers ont découvert, au cours d’une opération de contrôle au niveau d’un abattoir situé au quartier d’Ain Safia, au chef-lieu de wilaya, une vingtaine d’ânes égorgés et destinés à la vente pendant le mois de Ramadhan. Les agents ont aussi découvert une grande quantité de viande d’âne hachée.
Trois individus ont été arrêtés sur place et présentés devant la justice sous la procédure de comparution immédiate.
Ânes égorgés à Sétif : 5 ans de prison pour les mis en cause
Les trois accusés ont été jugés, ainsi que deux transporteurs, pour mise en danger de la vie d’autrui, vente et exposition de produits animaux impropres à la consommation humaine et exploitation d’un local sans autorisation.
Le tribunal de Sétif a prononcé des sanctions sévères ce mardi 11 mars. Selon El Khabar, les trois mis en cause dans l’affaire de viande d’âne ont écopé chacun de 5 ans de prison ferme assortis d’une amende de 1 million de dinars. Les deux transporteurs ont, eux, écopé de deux de prison ferme.
Le ministre de la Justice Lotfi Boudjemaa a instruit les magistrats, le 6 février dernier, d’appliquer la loi dans toute sa rigueur contre la spéculation et toute forme de trafic, notamment pendant le mois de Ramadhan. Le ministre a exhorté les juges à veiller à « préserver les droits du citoyen à la sécurité, à la santé et à l’alimentation ».