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Reconnaissance « implicite » d’Israël : l’Algérie clarifie sa position

Reconnaissance « implicite » d’Israël : l’Algérie clarifie sa position

Par Leo Altman / Adobe Stock
Le drapeau de l'Algérie et d'Israël.

L’Algérie qui va présider ce mois de janvier une série de réunions du Conseil de sécurité de l’ONU, va-t-elle se retirer des travaux quand le représentant d’Israël prendra la parole ?

C’est le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui a été chargé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune pour assurer la présidence algérienne du Conseil de sécurité ce mois de janvier, a répondu à cette question dans un entretien à la chaîne publique algérienne AL24 News.

Le chef de la diplomatie algérienne est arrivé dimanche à New York pour présider ces réunions dans le cadre de la présidence algérienne tournante du Conseil de sécurité des Nations unies pour le mois de janvier.

Pour savoir si l’Algérie allait se retirer des travaux du Conseil de sécurité qu’elle préside, dès la prise de parole de la délégation israélienne, comme ses délégations le font à chaque fois lors des réunions des instances internationales, le chef de la diplomatie algérienne a d’abord fait un rappel historique.

« Ce n’est pas la première fois que l’Algérie est membre non-permanent du Conseil de sécurité, c’est la quatrième fois depuis son indépendance. Elle a présidé le Conseil de sécurité dans les années 1960, 1980, 2000 et actuellement, ce qui nous a permis d’acquérir des traditions et des usages dans la présidence du Conseil de sécurité », a-t-il dit.

Reconnaissance « implicite » d’Israël par l’Algérie : Ahmed Attaf

Ahmed Attaf a enchaîné en expliquant que la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU est une « responsabilité qui impose des obligations sur le pays qui l’assume ». « C’est vrai qu’il reste à l’Algérie sa position nationale, et parallèlement, elle a des responsabilités vis-à-vis du Conseil dont elle préside les travaux. Elle doit respecter ses usages, ses traditions et ses dispositions », a expliqué Ahmed Attaf.

Le ministre des Affaires étrangères a ajouté que « l’exception pour un pays qui préside le Conseil de sécurité est de s’exprimer en son nom, et la règle est qu’il parle au nom du Conseil ».

« L’Algérie doit se comporter comme la présidente du Conseil de sécurité, et non comme un pays avec ses positions nationales. Je me comporterai en tant que président du Conseil de sécurité, d’une façon indépendante de la position de mon pays », a tranché Ahmed Attaf.

Dans la foulée, le chef de la diplomatie algérienne a répondu à ceux qui parlent de reconnaissance « implicite » d’Israël de la part de l’Algérie. Il a apporté un démenti cinglant.

« Dans les relations internationales, il n’y a pas ce qui est appelée une reconnaissance implicite. Dans les relations internationales, la reconnaissance entre les États est toujours officielle, transparente et conformément à des dispositions et des restrictions claires », a clarifié Ahmed Attaf.

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