Alors que la France s’apprête à se doter d’un nouveau gouvernement avec à sa tête François Bayrou, la question migratoire reste toujours au centre de l’attention.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur du gouvernement démissionnaire après la mention de censure, souhaite conserver son portefeuille dans le nouvel exécutif. Il promet plus de « fermeté » dans la politique migratoire française s’il demeure le locataire du Beauvau.
Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche (JDD), Bruno Retailleau semble déjà avoir une feuille de route à suivre au sein du gouvernement de François Bayrou.
Retailleau a, en effet, indiqué qu’il a pu rencontrer le Premier ministre, François Bayrou, et qu’il lui a fait savoir que sa condition pour rester à son poste était qu’il puisse « poursuivre la politique de fermeté qu’il a pu engager sous l’autorité de Michel Barnier ».
Voici ce que prévoit Retailleau s’il reste ministre de l’Intérieur
Retailleau promet notamment de « publier une nouvelle circulaire de fermeté, se substituant à la circulaire Valls » sur les régularisations et les titres de séjour. Pour rappel, la circulaire Valls, publiée en 2012, détaille les modalités de régularisation des étrangers en France.
Début octobre dernier, Retailleau avait annoncé deux circulaires, l’une visant à réduire les régularisations et l’autre à augmenter les expulsions.
Le ministre de l’Intérieur sortant, compte également, suite à sa probable nouvelle reconduite, « rétablir le délit de séjour irrégulier », qu’il considère comme étant une « mesure urgente » qui va octroyer aux forces de l’ordre plus de pouvoirs d’enquête.
Retailleau prévoit aussi de réformer le titre de séjour délivré aux étrangers pour raisons médicales en passant par une réforme de l’aide médicale d’État (AME). Le ministre indique que la France, sur ce sujet-là, est sur « un statut dérogatoire » comparée aux autres pays européens.
Le Premier ministre « a donné son accord… »
Parmi les autres mesures que Retailleau compte instaurer s’il garde son fauteuil à Beauvau, il cite le prolongement de la durée de rétention dans les centres de rétention administrative (CRA) des irréguliers soumis à l’obligation de quitter le territoire (OQTF) et qui ont été détectés comme étant des prédateurs sexuels de 90 jours à 210 jours, « comme pour les terroristes ».
Le ministre de l’Intérieur sortant confie « qu’il a listé une demi-douzaine de mesures avec François Bayrou qui lui a donné son accord ». Cela porte donc à croire que Retailleau va rester ministre de l’Intérieur sous le gouvernement Bayrou.
Retailleau, qui s’impose comme une figure de la droite en France, ne cache pas sa volonté de « faire en sorte que la France ne soit pas plus attractive que la moyenne de ses voisins européens qui, les uns après les autres, durcissent leur législation ».
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