Un vol de la compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc, a été le théâtre d’une vive altercation, qui a par la suite pris une tournure politique et diplomatique. L’incident a impliqué une ressortissante sénégalaise, l’ancien président du Sénégal et son épouse.

L’incident s’est produit le 7 octobre à bord d’un avion de la Royal Air Maroc, effectuant un vol Dakar – Paris, via une escale à Casablanca, au Maroc.

Avant l’atterrissage de l’avion sur l’aéroport marocain, une passagère sénégalaise a interpelé l’ancien président de la République du Sénégal, Macky Sall, qui était aussi à bord de ce vol à destination de la capitale française, en compagnie de son épouse.

Vive altercation en plein vol de la Royal Air Maroc

La passagère sénégalaise, répondant au nom de Aïssa Kamara, a interpellé l’ancien président, lui demandant des comptes sur de précédents événements meurtriers survenus au Sénégal, alors qu’il était chef de l’État, rapportent des médias sénégalais.

Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, Aïssa Kamara, âgée de 62 ans, explique qu’elle a simplement demandé à l’ex-Président pourquoi il a « tué nos enfants », faisant allusion à des événements survenus en mars 2021 et en juin 2023.

« Je n’attendais pas des excuses, mais des explications. Il n’a pas répondu, il a regardé ses chaussures, sa femme a commencé à m’insulter de façon obscène… », explique la passagère.

« Je lui ai retourné ses insultes. Puis, les gardes du corps sont arrivés sur moi, de derrière… Et une dizaine d’accompagnants, ils m’ont insulté et j’ai retourné les insultes », poursuit-elle. L’incident a fait beaucoup de bruit dans la cabine de première classe, selon elle.

La passagère arrêtée, puis libérée après l’intervention du gouvernement sénégalais

Après l’incident, les agents de bord de l’avion de la Royal Air Maroc ont alerté les forces de l’ordre de l’aéroport de Casablanca. La passagère a été arrêtée, puis libérée après l’intervention du ministère des Affaires étrangères sénégalais et de l’Ambassade du Sénégal au Maroc.

De son côté, l’épouse de l’ancien président a nié la version des faits de Aïssa Kamara. « Mon mari était concentré sur la lecture d’un bouquin lorsque cette dame l’a violemment pris à partie et taxé d’assassin. Il n’a pas réagi », a-t-elle témoigné, citée par le journal sénégalais le Quotidien.

Elle affirme qu’elle a répondu à la dame à la mesure de l’attaque, soulignant que son époux n’a pas porté plainte contre la passagère. D’ailleurs, elle ajoute qu’ils n’avaient pas de garde de corps, comme l’a affirmé Aïssa Kamara.

Le ministère des Affaires étrangères du Sénégal a rapidement réagi, demandant à l’Ambassadeur du Sénégal à Rabat d’apporter une assistance juridique à la passagère arrêtée. D’ailleurs, après son passage devant le juge le jour même, elle a été libérée et autorisée à poursuivre son voyage vers Paris.

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