Au Maroc, la normalisation avec Israël et la multiplication des accords entre les deux pays ne font toujours pas l’unanimité. Samedi 15 mars, le Parti de la Justice et du Développement (PJD) a exprimé son désaccord à propos d’un accord signé récemment entre le Maroc et une entreprise pétrolière israélienne.
Dans un communiqué, le secrétariat général du parti s’est dit fermement opposé à l’accord en question, portant sur des explorations pétrolières et gazières dans les eaux du territoire occupé du Sahara occidental.
Cet accord est une preuve de « l’infiltration sioniste continue dans le Maroc »
Les entreprises marocaine Adarco et israélienne NewMed Energy ont en effet obtenu conjointement, mardi dernier, des droits pour explorer et produire du pétrole et du gaz au large des côtes du Sahara occidental occupé.
Selon des médias marocains, citant les termes de l’accord signé par le Maroc et Israël, l’entreprise NewMed Energy, détenue par le milliardaire israélien Yossi Abu, et l’entreprise marocaine Adarco auront chacune une participation de 37,5%.
L’Etat marocain, par le biais de l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM), conservera quant à lui une part de 25%.
S’exprimant autour de cet accord, dans un communiqué cité par le site d’information Yabiladi, le Parti de la Justice et du Développement (PJD) s’est fermement opposé à ce partenariat.
Le PJD qualifie NewMed Energy « d’entreprise sioniste »
Qualifiant l’entreprise israélienne « d’entreprise sioniste », la formation islamiste marocaine voit dans cet accord une preuve de « l’infiltration sioniste continue dans notre pays ».
Le secrétariat général du PJD a également dénoncé la participation « de ministres, de responsables et de délégations de l’entité sioniste criminelle à des événements officiels organisés » par le Maroc.
Il cite notamment « la 7e édition du Salon international Halieutis à Agadir et la 4e édition de la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière à Marrakech ».
L’accord signé entre le Maroc et Israël concerne des droits d’exploration sur environ 30.000 kilomètres carrés de territoire offshore au large des côtes de Boujdour, une ville côtière du territoire occupé du Sahara occidental.
Cet accord fait suite aux négociations entre les gouvernements marocain et israélien pour explorer les possibilités de coopération dans le secteur énergétique, entamée deux semaines seulement après la normalisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv, le 10 décembre 2020.