Bosch, Volkswagen, Siemens, VNG… Les grandes entreprises allemandes s’intéressent à nouveau au marché algérien. Les Allemands affichent un grand intérêt, notamment pour le secteur de l’énergie en Algérie, tout particulièrement le renouvelable.
L’Algérie aussi est très intéressée par le savoir-faire allemand dans le domaine. Pour rappel, c’est à l’expertise de l’Allemagne de l’Est que l’Algérie avait eu recours dans les années 1970 pour la réalisation de nombreuses unités industrielles qui demeurent encore fonctionnelles.
Noureddine Yassa, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie, chargé des énergies renouvelables, a souligné, lors d’une rencontre avec un haut responsable de Bosch, « l’importance de bénéficier de la technologie et de l’expertise allemande pour développer le secteur énergétique en Algérie, conformément à la stratégie du pays visant à réaliser la transition énergétique et à promouvoir le développement durable ».
Alors que les deux pays sont sur un important projet d’hydrogène vert, le SoutH2 Corridor, le directeur de Bosch pour l’Afrique est reçu à Alger au secrétariat d’État aux énergies renouvelables. Dans le même temps, le PDG de Sonelgaz s’est rendu en Allemagne où il a signé un protocole de coopération avec la célèbre compagnie allemande Siemens Energy.
Noureddine Yassa a reçu, ce dimanche 9 février, une délégation de la société allemande Bosch, conduite par le directeur de l’entreprise pour l’Afrique, Markus Thill.
Selon un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines, pendant la rencontre, il a présenté une vision globale sur les programmes de développement du secteur de l’énergie, des mines, des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert en Algérie.
La rencontre vise, selon la même source, à échanger les expériences pour accompagner la transition énergétique durable en Algérie et renforcer le partenariat bilatéral entre les deux pays dans le domaine des énergies nouvelles renouvelables et de l’hydrogène vert.
Les deux parties ont évoqué les opportunités de partenariat et d’investissement dans l’énergie, les énergies nouvelles et renouvelables, l’hydrogène vert et ses dérivés comme l’ammoniac et le méthanol, et les technologies de réduction de l’empreinte carbone.
Un responsable de Bosch à Alger, Sonelgaz signe avec Siemens
Le secrétaire d’État algérien et le responsable de Bosch ont souligné le potentiel de coopération tout au long de la chaîne de valeur entre les entreprises algériennes et l’entreprise allemande, particulièrement dans le domaine de l’hydrogène vert, qui comprend l’exploitation et la fabrication locale de décomposeurs et de technologies de piles à combustible hautement efficaces, et leur intégration dans des projets d’énergie solaire, photovoltaïque et éolienne.
Les deux responsables ont aussi discuté des futurs projets communs visant à développer l’utilisation de « la technologie des piles à combustible fournie par les centrales solaires et éoliennes pour produire de l’électricité dans les zones isolées et à remplacer presque l’utilisation du diesel dans les régions du Sud, en s’appuyant sur des technologies modernes à haut rendement ».
Selon le communiqué, l’accent a également été mis pendant la rencontre sur l’importance de « la formation et du renforcement des capacités humaines, afin de qualifier les compétences algériennes ».
Sonelgaz, la compagnie algérienne d’électricité et du gaz, a annoncé de son côté la signature d’un protocole d’accord avec la firme allemande Siemens Energy.
Le protocole a été signé à l’occasion de la visite en Allemagne du PDG de Sonelgaz, Mourad Adjal, du 5 au 7 février.
Le protocole définit les domaines de coopération et de partenariat entre les deux parties. Il comprend, précise Sonelgaz, le développement et l’intégration de méthodes de production renouvelables et l’entretien des installations de production d’électricité, traditionnelles ou renouvelables, ainsi que le développement et la fourniture d’équipements électriques pour les réseaux de transport et de distribution d’électricité.
Selon la même source, le partenariat entre Sonelgaz et Siemens comprendra également une assistance dans le domaine de la qualification des équipements électriques et gaziers, une formation dans les domaines de la production, du transport et de la distribution d’électricité, ainsi qu’un transfert de technologie dans le domaine de la fabrication de pièces chaudes pour turbines à gaz utilisant la technologie Siemens.
À noter que l’Algérie et l’Allemagne sont engagés dans l’ambitieux projet SoutH2 Corridor visant à acheminer 4 millions de tonnes d’hydrogène vert algérien par an jusqu’en Allemagne en passant par la Tunisie, l’Italie et l’Autriche.
La compagnie allemande VNG et impliquée, au même titre que Sonatrach et deux autres entreprises d’Italie et d’Autriche, dans ce projet qui devrait être opérationnel en 2030.
Algérie : retour probable de Volkswagen
En plus des énergies renouvelables, le secteur automobile algérien intéresse les constructeurs allemands, avec un éventuel retour du groupe Volkswagen.
Rachid Bekhechi, président de la Bourse de la sous-traitance et du partenariat de l’Ouest, a indiqué la semaine passée à Echorouk qu’une délégation du géant allemand de l’automobile est attendue ce mois de février en Algérie.
La délégation de Volkswagen va discuter avec les responsables algériens de la possibilité de relancer le projet du constructeur allemand dans la fabrication de véhicules en Algérie.
Lancé en 2017, Volkswagen a lancé avec le groupe privé algérien Sovac une usine de montage à Relizane où des voitures des marques Volkswagen, Skoda, Seat et Audi étaient assemblées.
Mais l’usine a été fermée en 2020, après la décision du gouvernement algérien de supprimer le dispositif fiscal avantageux relatif à l’importation des kits SKD/CKD pour les usines d’assemblage de voitures.
En 2021, le groupe Sovac, dont le patron a été arrêté et condamné, a annoncé la fin de sa collaboration avec Volkswagen.
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