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Sommet de l’UA : les coulisses du succès de l’Algérie face au Maroc

Sommet de l’UA : les coulisses du succès de l’Algérie face au Maroc

Source : Facebook African Union
L'Union Africaine.

L’Algérie inflige une nouvelle défaite diplomatique retentissante au Maroc. La candidate algérienne Selma Malika Haddadi a décroché, samedi 15 février, le poste de vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) face à sa rivale marocaine Latifa Akharbach.

La diplomate algérienne de 47 ans a battu, avec brio, la candidate du Maroc à l’issue d’un scrutin où elle s’est retrouvée seule en lice au 7ᵉ tour. Pour l’Algérie, c’est un succès diplomatique retentissant, d’autant qu’il a été obtenu face à un pays dont la stratégie consistait à barrer la route à Selma Malika Haddadi, avec des méthodes qui ont choqué de nombreux diplomates et chefs d’État africains présents à Addis-Abeba.

Commission africaine : le Maroc voulait faire perdre Selma Malika Haddadi

« Le Maroc voulait faire perdre, par tous les moyens, la candidate de l’Algérie. Il n’a pas présenté de candidat pour gagner, mais pour barrer la route de la commission africaine à la diplomate algérienne. C’est du jamais vu », s’étonne une source algérienne qui s’est confiée à TSA.

Au départ, quatre pays d’Afrique du Nord ont présenté chacun un candidat : l’Algérie, le Maroc, l’Égypte et la Libye. Le représentant libyen s’est retiré dès le premier tour, et l’Égyptien a été éliminé au 3ᵉ tour. Au 6ᵉ tour, Selma Malika Haddadi a écarté la candidate marocaine, pour se retrouver seule en lice au 7ᵉ tour et gagner haut la main l’élection.

Dans sa bataille diplomatique, l’Égypte a joué et a perdu. Elle a cherché à profiter de la rivalité algéro-marocaine pour s’emparer de ce poste, mais sa stratégie n’a pas fonctionné.

Les manœuvres marocaines contre l’Algérie à Addis-Abeba

Face aux chances de succès de l’Algérie, le Maroc a tout tenté pour convaincre les pays africains de ne pas voter pour Selma Malika Haddadi. Pour barrer la route à la diplomate algérienne, le royaume a proposé de se retirer avec l’Algérie, pour laisser le candidat égyptien gagner. Mais la réponse algérienne a été cinglante : « C’est une compétition et c’est aux urnes de trancher ».

Le Maroc, qui a dépêché son ministre des Affaires étrangères et le patron des renseignements extérieurs, est revenu couvert de honte d’Addis-Abeba. « Le Makhzen a tout tenté pour convaincre des pays africains de voter contre la candidate de l’Algérie. Il a donné des lingots d’or, des enveloppes pleines d’argent, sans compter des engagements de prise en charge dans des hôtels de luxe », relate notre source. « Il a fait vider son trésor », ironise-t-elle.

Le Maroc est rentré bredouille d’Addis-Abeba

La stratégie marocaine d’infliger une défaite diplomatique à l’Algérie s’est fracassée contre l’aura de la diplomatie algérienne en Afrique. Ses tentatives de corrompre des pays africains, y compris les puissants du continent, ont échoué.

« Le Maroc pensait à tort qu’il pouvait tout acheter avec l’argent en Afrique. Il s’est trompé de continent et de stratégie. Cette élection a démontré la place de l’Algérie sur le continent. Les amis de l’Algérie se sont mobilisés pour permettre à Selma Malika Haddadi de gagner loyalement », ajoute notre source.

Face à la stratégie marocaine qui consistait à utiliser tous les moyens, notamment la corruption pour barrer la route à la diplomatie algérienne, l’Algérie a su convaincre de nombreux pays africains grâce à son projet rassembleur.

Sa diplomatie a pris le temps d’expliquer son projet aux pays africains. Le travail en profondeur qu’elle a mené ces derniers mois a donné ses fruits. Le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf s’est déplacé dans plusieurs capitales africaines et a rencontré à maintes reprises ses homologues africains.

Preuve de l’intérêt que porte l’Algérie à l’Afrique, le président de la République Abdelmadjid Tebboune s’est déplacé lui-même à Addis-Abeba où il a assisté aux travaux du sommet africain. Il a annoncé, vendredi 14 février, une aide d’un million de dollars au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) afin de relancer cette structure de l’Union africaine.

« Les diplomates marocains ont été ridicules jusqu’au bout. Dans la salle où s’est déroulé le scrutin, un diplomate marocain a agacé des chefs d’État africains par ses comportements suspects et des gestes déplacés », conclut notre source.

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