Premier coup de filet des autorités dans les rangs des spéculateurs suite à la hausse vertigineuse des prix de la banane en Algérie depuis le début du mois de Ramadan 2025, le 1er mars dernier. Une importante quantité de ce fruit a été saisie dimanche 9 mars dans la wilaya de Tipaza.
Alors qu’ils tournaient autour de 400 dinars, les prix de la banane sont subitement montés en flèche dès le début du mois sacré, dépassant dans certains marchés les 800 dinars le kilogramme. Ce lundi, ce fruit exotique a atteint 850 dinars le kilo à Alger.
Les spéculateurs sont vite pointés du doigt, du fait qu’aucune hausse des prix n’est enregistrée sur les marchés internationaux. Des appels ont été aussi lancés aux autorités pour intensifier le contrôle.
Spéculation : 27 quintaux de banane saisis au marché de gros de Hattatba (Tipaza)
Ce lundi 10 mars, le ministère du Commerce a annoncé une importante saisie.
Opérant dimanche une mission de surveillance au niveau du marché de gros de fruits et légumes de Hattatba, les agents des services de contrôle économique et de lutte contre la fraude, relevant de la direction du commerce intérieur et de la régulation du marché national de la wilaya de Tipaza, accompagnés d’éléments de la Sûreté nationale, ont procédé à la saisie de 27 quintaux de banane.
Plusieurs infractions ont été constatées par les agents, dont la non-inscription au registre de commerce et défaut de facturation.
« Cette flambée est injuste et injustifiée », a déclaré jeudi à TSA le président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi.
Le même jour, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a dénoncé, elle aussi, une « hausse injustifiée » qui a « impacté négativement le marché ».
L’organisation des commerçants a accusé « certains importateurs » qui « vendent la banane à un prix élevé et imposent aux commerçants des factures à un prix bas ».
Tout en disculpant les détaillants et les grossistes, l’UGCAA a appelé les pouvoirs publics à « intervenir pour contrôler le marché » et « sanctionner les responsables de cette situation ».
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