La réalisation d’une centrale électrique à Djelfa est au centre d’un litige entre le groupe Sonelgaz et une entreprise espagnole. L’opérateur public algérien d’électricité et de gaz réclame une forte indemnisation à la société espagnole Duo Felguera qui a aussitôt subi une forte chute de sa valeur boursière.
Sonelgaz a présenté une demande d’arbitrage à la chambre algérienne de commerce et d’industrie contre Duro Felguera, une entreprise d’ingénierie basée à Gijon, pour la suspension du contrat de réalisation d’une centrale électrique à Djelfa, selon de nombreux titres de la presse espagnole, dont publico.es.
La suspension du contrat a été annoncée en juin dernier. Sonelgaz demande la levée de la suspension du contrat et la reprise des travaux, ainsi qu’une indemnisation de 413 millions d’euros, a fait savoir lundi 25 novembre Duro Felguera à la commission espagnole du marché des valeurs mobilières (CNMV).
Sonelgaz engage une action contre une entreprise espagnole
Selon publico.es, Duro Felguera présentera avant le 10 décembre une opposition écrite à l’arbitrage réclamé par Sonelgaz et rejettera sa demande, soutenant que la suspension du contrat « est conforme à la loi en raison des manquements commis par Sonelgaz ».
La nature des manquements en question n’ont pas été précisés.
L’entreprise espagnole a aussi indiqué qu’elle demanderait, à son tour, l’indemnisation correspondante pour les dommages causés.
C’est en juin dernier que la société a informé la CNMV espagnole de la suspension des travaux du projet de réalisation d’une centrale thermique à cycle combiné à Djelfa, 300 kilomètres au sud d’Alger.
« Compte tenu de la nécessité de l’adapter à la réalité actuelle, substantiellement modifiée par rapport à son origine pour des raisons non imputables à Duro Felguera et après de multiples tentatives de solution, il a été convenu de suspendre les travaux », avait-elle motivé sa décision.
L’action engagée par Sonelgaz a eu comme conséquence immédiate la dégringolade de la valeur de l’action de Duro Felguera, qui a baissé de 10%, à 0,504 euro. Afin de limiter les dégâts, la CNMV a aussitôt pris la décision de suspendre la cotation de la société en bourse.