Dans son discours devant le Parlement, ce dimanche 29 décembre, le président Abdelmadjid Tebboune a évoqué deux dossiers internationaux qui intéressent la diplomatie algérienne : la cause palestinienne et la question du Sahara occidental.
Le chef de l’État a réitéré le soutien de l’Algérie à ces deux causes justes, dans la continuité de son soutien à « tous les peuples opprimés ».
Concernant le Sahara occidental, le président Tebboune a appelé de nouveau à laisser le peuple sahraoui décider seul de son avenir à travers un référendum d’autodétermination.
« Nous sommes avec le droit », a-t-il souligné rappelant que, depuis 1972 à la conférence de Nouadhibou, puis à Tlemcen et à Ifrane, l’Algérie a toujours eu la même position. « Nous n’avons pas changé, ni aujourd’hui ni à l’avenir », a-t-il assuré.
Tebboune : le plan d’autonomie marocain est une idée « falsifiée »
Pour le président de la République, le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 pour le Sahara occidental est une idée « falsifiée » qui est née en France, du temps du président Jacques Chirac.
Le plan laisse le choix aux Sahraouis entre « le mauvais et le pire », a-t-il dénoncé. « Cette terre ne vous appartient pas et son processus politique n’est pas achevé », a-t-t-il dit à l’adresse de ceux qui tentent d’empêcher la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.
Le président Tebboune a rappelé dans ce sens que la question sahraouie n’est pas inscrite au niveau d’une « association caritative » mais bien à la commission de colonisation de l’ONU.
Attachée à la légitimité internationale, l’Algérie est entrée en conflit avec certains pays européens parce qu’ils sont « sortis de la légalité internationale », a-t-il dit, en allusion au revirement de l’Espagne et de la France sur ce dossier.
S’agissant de la situation au Moyen-Orient, Abdelmadjid Tebboune a réitéré que l’Algérie continuera à soutenir la Palestine quel que sera le coût. « Nous sommes avec la Palestine depuis Saladin et avec tous les peuples opprimés », a-t-il insisté.
Au conseil de sécurité de l’ONU, où elle est membre élu, l’Algérie a affronté « plus grand » qu’elle pour défendre la cause palestinienne et a pu faire avancer l’adhésion de la Palestine comme membre à part entière, soutenue aujourd’hui par 138 États.
Pour le reste, c’est aux Palestiniens de décider s’ils veulent s’en tenir ou pas aux frontières de 1967 pour la création de leur État, a dit M. Tebboune.