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Tebboune inaugure une nouvelle station de dessalement pour 3 millions de personnes

Tebboune inaugure une nouvelle station de dessalement pour 3 millions de personnes

Facebook - رئاسة الجمهورية الجزائرية
Abdelmadjid Tebboune

Sécheresse ou pas, l’Algérie éloigne un peu plus le stress hydrique. Deux jours après avoir inauguré une grande station de dessalement à Cap-Blanc, à Oran, d’une capacité de 300 000 mètres cubes/jour capable d’alimenter jusqu’à 3 millions d’habitants, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a tenu à être présent à la mise en service de celle de Fouka 2, dans la wilaya de Tipaza, de la même taille. L’approvisionnement de la capitale Alger en eau potable devrait connaitre une nette amélioration.

Trois usines identiques seront réceptionnées les prochains jours, avant le début du mois de Ramadhan, à Béjaïa, Boumerdès et El Tarf.

En quelques jours, l’Algérie aura mobilisé 1,5 million de M3/J supplémentaires, portant la contribution du dessalement à 40 % de l’ensemble des ressources, avec 19 stations opérationnelles.

« Il est difficile de trouver les mots. Chaque pas que l’Algérie fait la rapproche de l’espace des pays émergents grâce à des hommes et des femmes qui relèvent les défis dans tous les secteurs, particulièrement celui de l’hydraulique », a déclaré le président Tebboune dans une courte allocution prononcée lors de la cérémonie de l’usine de Fouka 2.

L’Algérie augmente ses capacités de dessalement de l’eau de mer

La station Fouka 2 est destinée à alimenter certaines communes de l’Ouest d’Alger et une partie des wilayas de Tipaza et de Blida.

Plusieurs usines de dessalement sont fonctionnelles le long de l’axe littoral Boumerdès-Alger-Tipaza, mais celle qui vient d’être mise en service est la plus grande de toutes.

Les principales stations dans cette zone à forte concentration démographique sont celle d’El Hamma, à Alger, inaugurée en 2008 et dotée d’une capacité de 200 000 M3/J, celle de Douaouda, à Tipaza (120 000 M3/J, opérationnelle depuis 2012) et les stations de Cap-Djinet et de Corso, toutes deux dans la wilaya de Boumerdès, d’une capacité de 100 000 et 80 000 mètres cubes respectivement.

L’approvisionnement en eau potable de la capitale devrait connaître une nette amélioration dans les semaines à venir avec un apport supplémentaire de 600 000 M3/J. Car en plus de la station de Fouka, une autre usine, également de 300 000 mètres cubes, sera inaugurée incessamment à Cap-Djinet (Boumerdès).

« C’est une réalisation dont nous sommes fiers. Quand nous aurons terminé ce programme, nous aurons assuré une grande partie des besoins du pays en eau potable  Dans cette conjoncture, ça n’a pas de prix. Tout le Maghreb va progressivement vers le manque de précipitations et la rareté des ressources en eau », a expliqué le président Tabboune.

L’Algérie met en service quasi simultanément 5 stations de dessalement

 À Oran, le président de la République avait évoqué un « miracle », se félicitant de la réception du projet en un temps record, 26 mois.

Les travaux de la station de Fouka 2 n’ont pas trainé non plus. Le projet a même été livré dans un délai encore plus court, 25 mois. Comme celle de Cap-Blanc, la station de Fouka a été réalisée par une entreprise et des compétences  algériennes.

Les travaux ont été confiés à Cosider Canalisations, filiale du grand groupe public éponyme de BTP.

Un cadre de l’entreprise a indiqué en marge de la cérémonie d’inauguration que Cosider a acquis une grande expérience en matière de stations de dessalement et en est à sa septième réalisation.

Le chef de l’État n’a pas manqué de remercier ceux qui ont contribué à cette autre prouesse, « simples ouvriers, techniciens et ingénieurs ». « C’est ça l’Algérie que nous aimons et qu’aime chaque algérien. L’Algérie qui relève les défis en s’inspirant de ceux qui ont relevé le défi le 1er novembre 1954 et ont chassé de notre terre la 5e puissance mondiale avec des fusils de chasse », a-t-il ajouté.

Les stations de dessalement sont désormais réalisées par des entreprises algériennes et avec un fort taux d’intégration concernant les équipements utilisés.

Cette ressource non conventionnelle n’est plus un apport en appoint mais un facteur essentiel de la stratégie de l’Algérie pour assurer sa sécurité hydrique.

L’Algérie envisage de porter la part du dessalement dans l’approvisionnement en eau potable à 60 % à l’horizon 2030, contre 18 % actuellement.

Dans un contexte de fort stress hydrique, le pays s’est résolument tourné vers le dessalement d’eau de mer, une ressource inépuisable et qui a l’avantage d’être non-aléatoire comme les eaux superficielles et souterraines.

Le dessalement est un choix dicté aussi par la géographie et la démographie, sachant que la population se concentre à 80 % sur une bande de 100 kilomètres le long de la côte du pays, longue de 1200 kilomètres. Dans la nouvelle stratégie, il est prévu d’acheminer l’eau dessalée jusqu’à 150 kilomètres à l’intérieur du pays à partir des côtes.

Le programme lancé ces dernières années est très ambitieux, avec un total de 14 stations, dont trois dans le cadre d’un programme d’urgence lancé en 2019, les cinq qui viennent d’être achevées et six autres en instance de lancement.

Pour le reste du pays, le président Tebboune a promis d’autres solutions pour que, a-t-il dit, « les Algériens ne connaissent pas la soif ».

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