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Tebboune met fin aux fonctions du président de l’Anie Mohamed Charfi

Tebboune met fin aux fonctions du président de l’Anie Mohamed Charfi

Source : capture d'écran YouTube
Mohamed Charfi

Mohamed Charfi n’est plus le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Le président Abdelmadjid Tebboune a mis fin à ses fonctions, selon un décret présidentiel publié ce mercredi 27 novembre au Journal officiel.

« Il est mis fin aux fonctions du Président de l’Autorité nationale indépendante des élections, exercées par M. Mohammed Charfi, sur sa demande pour des raisons de santé », a précisé le texte signé par le président de la République.

Ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi a été nommé en septembre 2019 à la tête de l’Autorité indépendante des élections. Son instance a supervisé les élections présidentielles du 12 décembre 2019 qui ont porté Abdelmadjid Tebboune au pouvoir à la tête de l’Algérie. L’Anie a ensuite organisé le référendum constitutionnel de 2020, les élections législatives et locales de 2021, puis le scrutin présidentiel de 2024. L’institution a été inscrite dans le marbre de la Constitution de 2020.

Né en 1946 à Oued Zenati (Guelma), Mohamed Charfi, a occupé à deux reprises le poste de ministre de la Justice et garde des Sceaux sous le règne du défunt président Abdelaziz Bouteflika : de juin 2002 à septembre 2003, puis de septembre 2012 à septembre 2013. Ce diplômé de l’ENA et docteur en droit a entamé sa carrière comme magistrat dans plusieurs wilayas du pays.

Le départ de Mohamed Charif de l’Anie survient près de trois mois après les élections présidentielles anticipées du 7 septembre dernier qui ont été marquées par une confusion dans l’annonce des résultats provisoires.

Autorité électorale : fin de mission pour Mohamed Charfi « pour raisons de santé »

Les chiffres dévoilés par l’Anie ont fait l’objet de contestation dès leur publication, y compris par le camp du candidat déclaré vainqueur, Abdelmadjid Tebboune, une première dans l’histoire des élections en Algérie.

Dans la soirée de dimanche 8 septembre, les directions de campagne des candidats Abdelmadjid Tebboune, Abdelaali Hassani Cherif et Youcef Aouchiche ont diffusé un communiqué commun fustigeant l’ambiguïté des chiffres rendus publics quelques heures plus tôt par Mohamed Charfi.

Celui-ci s’est expliqué dans un communiqué diffusé au milieu de la nuit (à 2 h du matin, une autre première), indiquant que son instance, au moment où elle a communiqué les résultats, n’avait pas encore reçu l’intégralité des PV des commissions électorales locales.

Le 14 septembre, la Cour constitutionnelle a confirmé la victoire de Abdelmadjid Tebboune et sa réélection dès le premier tour pour un second mandat à la tête de l’Algérie, tout en corrigeant les chiffres de l’Anie.

Lors d’une entrevue avec la presse nationale le 5 octobre dernier, le président Abdelmadjid Tebboune a indiqué que des investigations étaient en cours pour déterminer ce qui s’est passé lors de l’élection présidentielle, ajoutant que si la machine électorale n’a pas bien fonctionné, il faudra la réviser en prévision des prochaines échéances où il y aura des milliers de candidats (élections locales ou législatives).

« L’ANIE est une institution constitutionnelle, un pilier de la démocratie et de l’intégrité des élections en Algérie. Parfois, certaines personnes n’ont pas été à la hauteur de cette institution, et même l’institution elle-même pourrait ne pas avoir été au niveau requis par la Constitution », a-t-il dit. « Attendons pour voir », a indiqué le chef de l’État quant aux mesures qui seront prises et l’avenir de l’institution.

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