Les étrangers qui souhaitent obtenir un titre de séjour permanent en Europe risquent de rencontrer davantage de difficultés. De plus en plus de pays de l’espace Schengen durcissent leurs politiques migratoires.
Un durcissement qui touche des pays qui étaient réputés pour leurs bonnes conditions d’accueil des étrangers. C’est le cas de la Finlande.
De nouvelles exigences pour obtenir un titre de séjour
La ministre de l’intérieur finnoise, Mary Rantanen, a en effet annoncé qu’une nouvelle proposition de loi a été présentée par le gouvernement qui vise à durcir les exigences de délivrance des titres de séjour permanent dans le pays.
Cette mesure concerne le durcissement des conditions relatives à l’éducation, à l’expérience professionnelle ainsi qu’à la maîtrise de la langue, rapporte le média spécialisé Schengen Info.
Selon la ministre, cette démarche vise à « encourager les étrangers à respecter les règles de la société finlandaise et à travailler et étudier la langue », les poussant ainsi à faire preuve d’une « intégration réussie ».
La proposition, qui a été présentée par le gouvernement finnois ce 27 janvier 2025, et qui vise à changer la loi sur les étrangers en Finlande, n’est pas encore adoptée et reste pour le moment soumise aux avis, et ce, jusqu’au 7 mars prochain.
Des délais plus longs demander un titre de séjour permanent
Alors que les étrangers pouvaient prétendre à un titre de séjour permanent à partir de quatre ans de présence continue en Finlande, si cette nouvelle loi est adoptée, il leur faudrait justifier de six années de présence de manière non interrompue sur le territoire de la Finlande.
De plus, l’étranger doit justifier de deux ans d’expérience professionnelle dans le pays et d’une maîtrise suffisante de la langue finnoise ou suédoise, ajoute le média spécialisé, qui souligne cependant que ce projet de loi apporte certaines facilitations.
L’étranger aura en effet le droit de demander un titre de séjour permanent après quatre ans de présence en Finlande s’il remplit certaines conditions, notamment celle de justifier d’un revenu annuel de plus de 40.000 €, un master ou un diplôme de troisième cycle reconnu par les autorités finlandaises et deux an d’expérience professionnelle, ou encore bien parler le finnois ou le suédois et avoir trois ans d’expérience professionnelle.
La durée d’attente avant de pouvoir demander un titre de séjour permanent en Finlande peut être réduite si l’étranger dispose d’un certain niveau de formation, d’un revenu annuel assez élevé ou s’il justifie d’une bonne maîtrise du suédois et du finnois, prévoit, en guise facilitations, ce projet de loi.