La Préfecture des Hauts-de-Seine, l’une des plus importantes de la région parisienne en matière de traitement de demandes de titres de séjour, a un nouveau préfet. Il s’agit d’Alexandre Brugère, ancien directeur de cabinet de l’ex-ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Vendredi 24 janvier dernier, le nouveau préfet s’est exprimé, dans le cadre du conseil départemental, devant les maires et les parlementaires des Hauts-de-Seine, abordant plusieurs thématiques, notamment celle de l’immigration, rapporte le journal Le Parisien ce dimanche.

Expulsion systématique pour les étrangers ayant commis des délais

Le nouveau préfet de ce département qui compte un nombre important d’étrangers, affiche ouvertement sa volonté de se montrer « ferme et intransigeant » envers les sans-papiers ayant commis des délits. Il compte aussi se montrer ferme envers les étrangers en situation régulière qui se retrouvent dans la même situation.

Le préfet a en effet assuré qu’il va demander de placer en rétention administrative tout étranger en situation irrégulière ayant commis un délit, et ce en vue d’une expulsion immédiate.

Le préfet a également fait savoir que si un étranger en situation régulière commet des faits de délinquance, il se verra retirer son titre de séjour. « Nous veillerons à ce que son titre lui soit retiré pour qu’il puisse connaître le même sort », à savoir l’expulsion.

Cette fermeté affichée par le nouveau préfet des Hauts-De-Seine est notamment motivée par les chiffres indiquant que 28 % des faits de délinquance commis dans le département sont l’œuvre des étrangers qui ne constituent pourtant que 13,3 % de la population, indique Le Parisien.

Délais de traitement des demandes de titres de séjour : l’aveu du préfet

Parallèlement à cette volonté de serrer la vis vis-à -vis des étrangers ayant commis des délais, le nouveau préfet des Hauts-De-Seine a aussi promis certains changements concernant le traitement des dossiers de demandes de titres de séjour et de naturalisation.

Le responsable estime que l’amélioration des délais de traitement de titre de séjour « est aussi importante que la fermeté envers les délinquants étrangers dans la mesure où on marche sur deux jambes », rappelant que les retards « conduisent à des situations très problématiques comme des pertes d’emploi ».

Il a notamment indiqué qu’il entend améliorer les délais de traitement des dossiers de régularisation des étrangers en situation régulière, estimant que les délais d’attente sont  « simplement inacceptables ». 

Le préfet a ainsi dévoilé avoir mis en place une mission spéciale pour réduire les délais d’obtention des titres de séjour et « gagner en efficacité », et ce, en collaboration avec la Direction générale des étrangers en France.

Outre les titres de séjour, le préfet s’est également penché sur la question des demandes de naturalisation, estimant que les délais actuels, qui peuvent prendre plusieurs années, sont « beaucoup trop longs alors qu’il n’existe pas de plus belle démarche que de vouloir devenir Français ».