À l’issue des JO de Paris 2024, la délégation algérienne n’est pas revenue les mains vides, décrochant la 39eme place mondiale et la 2eme place africaine. Les trois espoirs de médaille d’or, Kaylia Nemour, Imane Khelif et Djamel Sedjati, ont répondu présent.

L’Algérie égale ainsi le record qu’elle avait inscrit durant les JO de 1996, qui se sont déroulés à Atlanta, aux États-Unis, et ce, grâce aux deux médailles d’or décrochées par la boxeuse Imane Khelif et la gymnaste Kaylia Nemour, mais aussi à la médaille de bronze arrachée par le demi-fondeur Djamel Sedjati sur le 800 m.

1- Enfance semblable à celle d’Imane Khelif

Cet athlète algérien de 25 ans, natif de la localité de Sougueur, dans la wilaya de Tiaret, a notamment marqué les esprits en terminant la course qui l’avait amené en finale à l’aise, tout en franchissant la ligne d’arrivée en faisant le salut militaire.

En finale, lors d’un 800 m très serré, l’athlète algérien a pu décrocher la médaille de bronze, offrant ainsi à l’Algérie sa troisième médaille aux JO de Paris 2024. Mais pour arriver sur le podium olympique, Djamel Sedjati a dû travailler très dur.

2- Débuts difficiles dans l’athlétisme

Dans un entretien accordé à la chaîne télévisée El Heddaf TV, l’athlète a raconté qu’il a commencé à s’entraîner dans des conditions difficiles et qu’il n’avait accès à la piste qu’une fois par semaine.

L’athlète a confié que tout jeune, il faisait un trajet de 25 km dans les transports en commun pour arriver à la piste d’entraînement, et qu’il revenait tard la nuit chez lui… « avec un taxi clandestin ».

Comme sa compatriote Imane Khelif qui, pendant sa jeunesse, a « dû vendre du pain sur le trottoir » pour gagner de l’argent afin de pouvoir se déplacer de son petit village à Tiaret à la salle de boxe la plus proche pour s’entraîner.

3- Adoption par l’ANP

Djamel Sedjati, qui partage cette enfance difficile avec Imane Khelif, ne regrette rien. Il a ajouté que ces conditions difficiles lui ont permis de gagner le championnat d’Algérie d’athlétisme et que cela lui a ouvert les portes du sport militaire. Le champion olympique a donc été adopté par l’ANP, avant qu’il ne se lance dans une carrière internationale.

🇩🇿Si Djamel Sedjati dédie ses victoires à l’ANP, c’est par reconnaissance suite à son passage par le sport militaire 🫡

Avant cela, il s’entraînait dans des conditions difficiles, n’ayant pas les moyens d’aller sur piste plus d’ 1x par semaine (distance, coût du transport…) pic.twitter.com/8woZEtbEq9

— Algeria @ #Paris2024 🇩🇿 📐 (@lucarne_dz) August 12, 2024

Bien qu’il eut raflé, après son titre de champion d’Algérie, plusieurs distinctions internationales, dont deux médailles d’or aux Jeux méditerranéens et panarabes organisés à Oran, en 2022 et 2023, ainsi qu’une médaille d’argent aux championnats du monde à Eugene, aux États-Unis, Djamel Sedjati ne semble pas oublié d’où il vient.

En effet, lors de la cérémonie organisée par la présidence de la République en l’honneur des trois médaillés olympiques mercredi 14 août, Djamel Sedjati s’est encore distingué par un salut militaire, cette fois-ci spartiate, adressé au président de la République, chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune.

On peut aussi entendre, au moment de la décoration de l’athlète, qu’il est présenté comme « issu de l’Armée Nationale Populaire (ANP) ». Un fait que l’athlète affiche fièrement.

L’athlète algérien, entraîné par Amar Benida, l’époux de la championne olympique de Sydney, Nouria Benida-Merah, a été décoré de la médaille de l’Ordre national du mérite avec le grade « Djadir », mercredi 14 août, par le président de la République.

@houyemmenager #ImeneKhelif #Kaylia_Nemour #DjamelSedjati ♬ Heart sound – Edenfield

Vendredi, les deux champions olympiques, Imane Khelif et Djamel Sedjati, ont défilé dans un bus à impériale dans la ville de Tiaret où une grande foule est sortie pour saluer leur exploit.

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