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Un Algérien sous OQTF descend de l’avion à la dernière minute

Un Algérien sous OQTF descend de l’avion à la dernière minute

Image par mirsad / Adobe Stock
France

Un ressortissant algérien, sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) et disposant d’un laissez-passer consulaire, a refusé son expulsion de France à la dernière minute. Alors qu’il avait déjà embarqué dans l’avion à destination d’Algérie, il a demandé à une hôtesse de l’air de descendre, rapporte le média français La Provence, ce mardi 22 avril.

Arrivé en France en 2014 de manière irrégulière, Mohammed B, un algérien de 31 ans, est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français depuis avril 2022. En janvier dernier, il a été placé dans un centre de rétention administrative (CRA).

Il se lève de sa place et demande à l’hôtesse de l’air de quitter l’avion

Ayant déjà fait l’objet d’une condamnation à un an de prison pour des faits de violence aggravée, il a été proposé à l’embarquement à deux reprises à l’aéroport Marseille-Provence, le 22 mars dernier ainsi que dimanche 6 avril.

Lors de la seconde tentative, Mohammed s’est opposé à cette mesure à la dernière minute, soit après son embarquement dans l’avion à destination de l’Algérie, affirmant qu’il ne voulait pas prendre ce vol.

Après avoir pris place dans l’appareil, le ressortissant algérien, qui dispose pourtant d’un laissez-passer consulaire, s’est levé de son siège et a demandé à l’hôtesse de l’air de quitter l’appareil, raconte le même média.

Suite à ce refus, il a été jugé par le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence, dans le sud de la France. Devant la juge, Mohammed a reconnu les faits qui lui sont reprochés et s’est engagé à rentrer en Algérie l’été prochain.

Une peine de 8 mois de prison ferme et d’interdiction du territoire français

Lors de l’audience, il a affirmé qu’il devait « gérer ses affaires », dont notamment la vente de sa moto et de son véhicule ainsi que des papiers concernant son travail d’auto-entrepreneur. De plus, il déclare qu’il ne voulait pas quitter la France.

« Si je rentre en Algérie, ils vont me renvoyer aussitôt. J’ai aussi toute ma vie ici… », a-t-il déclaré à l’adresse de la juge. Celle-ci lui rappelle qu’il disposait « pourtant un laissez-passer consulaire » et qu’il « n’a pas vraiment le choix »,

La présidente du tribunal ajoute qu’il doit respecter la décision du préfet prise à son encontre. À l’issue de l’audience, le ressortissant algérien a écopé d’une peine de huit mois de prison ferme, assortie d’une interdiction de territoire français durant trois ans.

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