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Un ex-ministre algérien dénonce « l’Algérophobie » de la France

Un ex-ministre algérien dénonce « l’Algérophobie » de la France

Source : journal El Watan
Abdelaziz Rahabi.

Le diplomate algérien et ancien ministre, Abdelaziz Rahabi, a dénoncé dimanche soir une « algérophobie élevée au rang de raison d’État en France », alors que la crise entre les deux pays a atteint un seuil inédit depuis l’indépendance en 1962.

« Le ton martial, souvent arrogant des ministres français des Affaires étrangères et de l’Intérieur à l’égard de l’Algérie, relève plus du ballet des insignifiants que d’une véritable crise diplomatique en l’absence de tout motif sérieux pour expliquer le rappel de tout ce que la France compte comme algérophobes », critique Abdelaziz Rahabi dans une déclaration postée sur son compte X.

L’ancien ambassadeur d’Algérie en Espagne estime que ceux qui mènent ce « ballet des insignifiants », ont « cherché et ont réussi à faire de l’Algérie une question prioritaire dans leur agenda politique sans mesurer que cela conduirait à des crises récurrentes et à un choc des souverainetés entre les deux pays ».

Crise Algérie – France : un « ballet des insignifiants », selon Abdelaziz Rahabi

« La montée des populismes dans des pays au passé colonial ou fasciste comme la France, l’Allemagne ou l’Italie a alimenté la rente mémorielle négative d’une partie des élites politiques, sociale et médiatique les plus influentes », analyse Abdelaziz Rahabi qui a fait partie des opposants ayant signé la plateforme de Mazafran en 2014 pour demander des changements politiques en Algérie.

La crise entre l’Algérie et la France qui a atteint un seuil inédit depuis l’indépendance, suscite de nombreuses réactions de part et d’autre de la Méditerranée.

Après une offensive de la droite, de l’extrême droite et du gouvernement français, des voix se sont élevées en France pour critiquer la stratégie du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau dans la gestion de cette crise.

Une crise qui a éclaté fin juillet avec la décision du président Emmanuel Macron de reconnaître la marocanité du Sahara occidental. Les relations se sont tendues davantage avec l’arrestation de Boualem Sansal en novembre et l’expulsion ratée d’un influenceur algérien jeudi 9 janvier.

En Algérie, le gouvernement et la classe politique ne suivent pas l’emballement politico-médiatique français. La seule réaction d’Alger est venue en forme de réponse du ministère des Affaires étrangères au renvoi d’un influenceur algérien expulsé jeudi par le ministre de l’Intérieur.

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