search-form-close
Un port français en difficulté après une décision algérienne sur les véhicules

Un port français en difficulté après une décision algérienne sur les véhicules

Source : Facebook Port Boulogne Calais
Le port de Calais en France.

L’arrêt des importations de voitures en Algérie fait une victime en France. Il s’agit du port de Calais d’où transitaient les véhicules de la marque Fiat du groupe Stellantis vers l’Algérie.

Avec près de 25.000 véhicules neufs traités en 2024, le port de Calais, un des plus importants de France, renforce son rôle dans le transport automobile en Europe.

Un coup d’arrêt vient pourtant perturber cette dynamique : le trafic de voitures vers l’Algérie est suspendu.

Une rupture avec le marché automobile algérien

L’exportation de véhicules neufs du groupe Stellantis vers l’Algérie depuis le port de Calais est mise sur pause. L’hebdomadaire français Le Marin croit savoir que cet arrêt est la conséquence des tensions diplomatiques entre Alger et Paris.

Le contrat d’exportation vers l’Algérie a été lancé en novembre 2023 entre le groupe automobile Stellantis et le logisticien français Groupe Charles André (GCA), selon la même source.

Avant que la route commerciale ne soit mise à l’arrêt, elle prévoyait d’assurer l’expédition de 10.000 véhicules par an vers l’Algérie, des voitures produites à l’usine d’Hordain, entre Valenciennes et Cambrai.

Mais l’Algérie a stoppé ses importations de voitures neuves pour attirer les constructeurs automobiles. Après une ouverture du marché en 2023 qui a permis à Fiat d’importer, l’Algérie a fermé les vannes. En décembre 2023, l’usine de la marque italienne en Algérie est entrée en production. Trois modèles y sont désormais assemblés : Fiat 500 Hybrid, Fiat Doblo van et Fiat Doblo Panorama. En 2024, cette usine a produit 18.000 voitures. En 2025, 60.000 voitures made in Algeria devraient sortir de l’usine algérienne de Fiat.

En plus de Fiat, l’Algérie a entamé des négociations avec le géant automobile sud-coréen Hyundai pour l’implantation d’une usine pour 400 millions de dollars.

En dépit de ce coup d’arrêt, le port de Calais ne compte pas freiner son activité et lorgne déjà sur d’autres marchés plus ou moins proches.

La Turquie et l’Angleterre entrent en scène

À présent que le marché algérien est hors de portée, la Société d’exploitation des ports du détroit (SEPD) espère toujours atteindre l’objectif de 60.000 véhicules qu’elle s’était fixé pour l’année.

Le groupe Stellantis reste un acteur clé du port de Calais jusqu’en 2029 : le logisticien GCA assure chaque année l’expédition de 35.000 à 40.000 utilitaires produits en Angleterre, dans les usines de Luton, Liverpool et Ellesmere.

Le roulier Viking Destiny a accosté à Calais ce jeudi 20 mars avec 539 Ford en provenance de Turquie. Dans le contrat signé avec le constructeur américain, il est question d’importer 10.000 véhicules par an jusqu’en 2026.

Pour l’Algérie, la pause dans le commerce automobile reste indéterminée.

SUR LE MÊME SUJET :

Algérie : saisie spectaculaire de 34 conteneurs de bananes au port d’Annaba

  • Les derniers articles

close