La crise diplomatique entre la France et l’Algérie se durcit. Après quelques signes d’apaisement fin début février, les tensions sont reparties cette semaine. Comme d’habitude, c’est le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau qui est monté au créneau pour proférer de nouvelles menaces de représailles.
Cette fois, c’est le refus par Air Algérie d’embarquer des Algériens expulsés de France sans laissez-passer consulaire qui sert de prétexte pour de nouvelles attaques contre l’Algérie.
Bruno Retailleau, qui est candidat à la présidence du parti Les Républicains, profite de la tribune que lui offre son poste de ministre de l’intérieur pour mener sa campagne électorale sur une thématique porteuse auprès de la droite : s’attaquer à l’Algérie. Le ministre français a notamment menacé la compagnie Air Algérie de “représailles”, sans préciser lesquelles.
Dans cette course électorale à droite, Bruno Retailleau a des concurrents. Comme lui, ils ont compris que l’Algérie était un sujet porteur. C’est le cas de David Lisnard, maire Les Républicains de Cannes et président des maires de France.
Ce mercredi 19 février, il s’est prononcé en faveur de la fermeture de consulats d’Algérie en France en guise de représailles. “L’Algérie, un pays avec lequel on aura de toute façon un destin, pour des raisons géographiques, historiques, économiques, démographiques…”, a-t-il expliqué sur CNews.
Avant d’enchaîner : “Avec l’Algérie, on doit créer un rapport de force et on a les outils pour. La France n’est pas démunie. Pourquoi l’Algérie a autant de consulats en France ? On a qu’à dire qu’on va fermer un tiers, deux tiers des consulats”, a-t-il dit avant d’accuser le ministre français des Affaires étranger et le gouvernement français d’être sur “une posture” avec l’Algérie “de crainte de se mettre à dos l’opinion publique d’origine maghrébine en France”.