Une entreprise italienne en difficulté obtient un gros contrat dans le secteur de l’énergie solaire en Algérie. Un député de l’Assemblée populaire nationale (APN) crie à « la saignée » qui continue.
Selon le média italien Prima Monza, l’entreprise italienne Maps Energy travaille à l’acquisition d’un contrat de 150 millions d’euros auprès d’une compagnie énergétique algérienne. Selon Echorouk News, il s’agirait de Sonelgaz.
Le contrat s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du grand plan énergétique 2020-2030, lancé par le gouvernement algérien pour la production d’énergie propre pour des investissements de plus de 10 milliards d’euros, en exploitant les vastes zones désertiques du Sahara avec des niveaux élevés de rayonnement solaire, écrit le même média.
L’entreprise italienne est spécialisée dans la fabrication d’onduleurs centralisés pour la production de grandes installations photovoltaïques.
Selon la même source, un premier site de l’entreprise a pu être sauvé grâce à des investisseurs britanniques, mais celui de Valesca, sans plan de charge, est mis sous administration judiciaire. Jusqu’à cette grosse commande de l’Algérie. Le contrat permettra à « Maps Energy spa » de redémarrer l’usine et de garder 120 employés hautement qualifiés.
Algérie : un député critique l’octroi d’un contrat à une entreprise italienne en difficulté
« La saignée se poursuit », écrit sur les réseaux sociaux le député FLN de Djelfa Ahmed Rebhi. Selon le parlementaire, l’entreprise italienne Maps Energy, qui possède une usine d’onduleurs pour panneaux photovoltaïques, était « au bord de la faillite » avant de recevoir de Sonelgaz un bon de commande de 150 millions d’euros pour fournir l’Algérie dans le cadre des programmes Solar 2000 et Solar 1000 visant à produire 3000 mégawatts d’électricité solaire.
« Cette transaction permettra à la société italienne de créer 120 emploi grâce à l’argent des Algériens », écrit Rebhi.
Pour lui, la partie algérienne aurait pu procéder autrement. « Le négociateur algérien aurait dû acheter des actions dans la société italienne pour qu’elle devienne la propriété de l’Algérie, ou lui proposer d’investir en Algérie », ou encore lui poser comme condition le transfert de technologie.
Rebhi rappelle le cas de la raffinerie rachetée en Italie par Sonatrach « sans aucun contrôle ». Aujourd’hui, poursuit-il, une entreprise qui a failli déclarer faillite « est sauvée par Sonelgaz » avec les moyens du pays, pour des systèmes « qui auraient pu être produits en Algérie grâce aux compétences et aux diplômés de nos instituts ». Le député rappelle qu’un tel défi a pu être relevé avec les stations de dessalement d’eau de mer.