L’hiver algérien revêt tant de facettes loin des clichés associés à l’Algérie. Qui imaginerait que le pays, avec ses côtes méditerranéennes et son Sahara doré, cache également des massifs montagneux enneigés ?
C’est pourtant le cas, et certains endroits, bien qu’ils soient sous-estimés, sont littéralement époustouflants.
La beauté insoupçonnée des Aurès sous la neige
@antarferhati Chelia ❄️🥶 #snow #snowstorm #fyp ♬ original sound – Antar photography
Inspiré par la beauté extraordinaire des paysages naturels algériens, un photographe naturaliste professionnel a immortalisé quelques-uns des clichés les plus splendides de l’hiver dans les montagnes algériennes.
C’est dans le Nord-Est du pays que le photographe Antar Ferhat a capturé des images impressionnantes, précisément à Djebel Chélia, le point culminant des Aurès et le deuxième plus haut sommet d’Algérie après le mont Tahat dans le Hoggar.
Depuis le sommet Ras Kaltoum de Djebel Chélia, qui culmine à 2328 m, on peut admirer le massif monatgneux et forestier qui est généralement paré de blanc tout au long de l’hiver.
Pour cette année, où l’hiver s’annonce rude, les chutes de neige n’ont pas épargné la plus haute montagne de l’Aurès, à la lisière de la wilaya de Khenchela et Batna.
Antar Ferhat, originaire de Khenchela, n’a pas hésité à s’aventurer sur la montagne et a capturé des images incroyables dignes des paysages glacés de la Sibérie : des vents froids sifflent sur une montagne rocailleuse, des cèdres chargés de neige immaculée, et des chutes d’eau naturelles givrées scintillent comme du cristal.
Un potentiel touristique extraordinaire inexploité
Pour le photographe, il s’agit de l’un des endroits les plus sous-côtés du pays et du continent, et il n’a pas tort. Peu de gens s’aventurent à admirer ou à profiter de ce paysage de rêve.
Bien que les températures soient généralement inférieures à 5°C durant la saison hivernale, des infrastructures dédiées pourraient faire profiter les visiteurs de la région.
La montagne est parfaite pour faire du ski et s’amuser à la luge en hiver, ou faire du camping et de la randonnée pédestre au printemps et en automne.
Or, le manque d’infrastructures touristiques, l’absence d’hôtels à proximité et le défaut de circuits organisés sont un frein majeur qui empêchent la région d’avoir une notoriété.
De plus, les routes sont impraticables, en gravier et raides par endroits, ce qui éclipse totalement le potentiel remarquable de Djebel Chélia, aux paysages pourtant aussi spectaculaires que ceux du parc montagneux de Chréa, situé à 50 km de la capitale.
Avec un peu d’investissement, la deuxième plus haute montagne d’Algérie pourrait devenir une destination incontournable pour les amateurs de nature et de sports d’hiver.