Plus de trois mois après son sacre olympique aux JO de Paris 2024 le 4 août dernier, Kaylia Nemour continue de rayonner. À seulement 17 ans, la championne olympique algérienne aux barres asymétriques a marqué l’histoire en offrant à l’Algérie et à l’Afrique sa première médaille d’or en gymnastique.

Née en France d’un père algérien et d’une mère française, la jeune gymnaste, qui a représenté l’Algérie lors des JO de Paris 2024, est devenue une fierté nationale. Elle jongle aujourd’hui entre sa notoriété grandissante, sa passion pour la cuisine et ses nouveaux objectifs sportifs.

La championne Kaylia Nemour face aux honneurs et à la notoriété

Après avoir brillé à Paris et décroché la médaille d’or le 4 août dernier, Kaylia Nemour a pris une pause méritée pour se ressourcer. Durant des vacances d’environ un mois, elle a voyagé en Tunisie, où elle a profité des plages de Djerba, entre autres. Elle a également posé ses valises en Algérie, où elle a découvert Alger, renouant ainsi avec ses racines algériennes.

Cette pause, qui lui a permis de souffler après un été bien intense, n’a cependant pas été sans conséquences, d’après son entraîneur Marc Chirilcenco.

« Il y avait un peu de pression, car elle a fait une grosse coupure. Elle a coupé pendant quatre semaines et demie, ce qui est vraiment beaucoup », a-t-il expliqué au quotidien régional français La Nouvelle République.

Après la pause estivale d’août, Kaylia Nemour a repris « difficilement » les entraînements en septembre, selon son entraîneur. « Mais on a fait cela tranquillement, sans chercher à revenir trop vite au meilleur niveau ».

Il convient également de revenir sur le succès que vit la gymnaste depuis quelques mois. Son titre olympique l’a littéralement propulsée sous le feu des projecteurs.

Sa popularité a entraîné de nombreuses sollicitations. Elle a été reçue à Alger par le président de la République Abdelmadjid Tebboune qui lui a décerné l’ordre du mérite national. Elle a aussi été invitée à l’émission « Clique » sur Canal+, avec le présentateur franco-algérien Mouloud Achour.

Kaylia Nemour s’affiche souvent sur les réseaux sociaux pour promouvoir des marques de luxe, partager ses journées avec ses fans ou étaler son savoir-faire dans la cuisine, sa seconde passion avec la gymnastique.

Sur la scène internationale, Kaylia a été reconnue comme modèle dans le monde arabe. Elle a reçu, ce mercredi 13 novembre, le prix de la meilleure athlète arabe 2024 à Abou Dhabi, lors de la cérémonie des Fatima Bint Mubarak Women Sports Awards, « ce qui n’est pas sans poser des difficultés pour l’entraînement », remarque son coach. « Mais cela fait partie du jeu et du titre olympique », relativise-t-il.

De nouveaux objectifs pour la reprise

En dépit de sa notoriété nouvelle, Kaylia Nemour ne perd pas de vue ses objectifs sportifs. Pour son retour à la compétition, elle a participé à des tournois en Suisse qui lui ont permis une reprise en douceur.

Son entraîneur dévoile à ce propos : « C’est pour cela que j’avais balisé cette étape de tournois en Suisse, qui ne sont d’ailleurs pas homologués FIG (Fédération Internationale de Gymnastique), car ils ont des formats spéciaux. »

Tout en enfilant son nouveau costume de star, Kaylia Nemour a repris discrètement et graduellement la compétition. « On y est allés gentiment, et au fur et à mesure des semaines avant la compétition, elle a retrouvé la forme et a pu arriver plutôt prête », raconte son entraîneur, toujours au même média.

La championne a ainsi marqué un retour encourageant avec un succès au Mémorial Arthur Gander, ainsi qu’une deuxième place à la Swiss Cup, disputée en duo avec le gymnaste Christian Baumann. Pour son coach, les tournois disputés en Suisse ont été bénéfiques à la nouvelle star de la gymnastique mondiale.

Désormais, la médaillée d’or algérienne se concentre sur le Top 12, une compétition en équipes, avec un premier déplacement à Colomiers le 30 novembre. Elle a également en tête les championnats du monde en octobre 2025, et ne songe pas particulièrement aux prochains Jeux olympiques 2028 à Los Angeles, un point de vue que partage son entraîneur :

« Moi, je vois d’abord une carrière d’athlète qui passe à travers des Mondiaux, des championnats d’Afrique, un championnat national… Les Jeux de 2028 sont plutôt loin ».

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